Et la fanfic alors ? – L’homme idéal est un connard

L’homme idéal est un connard

  1. La romance et les clichés
  2. Et la fanfic alors ?

Dans l’article précédent, j’expliquais pourquoi je n’aime pas beaucoup ce cliché : d’abord, ce n’est pas très réaliste, et ensuite, ça donne une vision assez dérangeante des rapports hommes-femmes.

Et pourtant…

Pourtant, il se trouve que j’ai moi-même écrit pas mal de romances qui partaient de là : une fille à laquelle on s’identifie, un mec odieux, deux personnages qui ne peuvent pas se voir et vont pourtant finir par se rapprocher et tomber amoureux.
Pas la peine de chercher sur ce blog, vous ne trouverez pas ces histoires dans ma bibliographie.
Eh oui : c’étaient des fanfictions.

@ Funny Waffle

© Funny Waffle

Du coup, je vais nuancer un peu mon article précédent et expliquer ce qui peut être intéressant dans les histoires qui suivent ce schéma, et pourquoi ça fonctionne. Lire la suite

« De plein fouet » (Riley Hart) et le trope Gay for you

C’est sorti cet été, et moi cet été, j’étais… en vadrouille, ce qui fait que je ne vous en parle que maintenant. Il s’agit de De plein fouet, la traduction de Collide, le premier tome de la série Blackcreek que j’ai effectuée pour les Éditions MxM Bookmark.

blackcreek,-tome-1---de-plein-fouet-782221-250-400

Lire la suite

La romance et les clichés : l’homme idéal est un connard

  1. La romance et les clichés

  2. Et la fanfic alors

Comme tout genre un tant soit peu codifié, la romance est sujette à voir se développer tout un tas de clichés. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Du coté des lecteurs, les clichés peuvent être ce qui fait qu’on a plaisir à lire, parce qu’on s’embarque dans une histoire en étant déjà un peu en terrain connu, et on sait que ça va nous plaire. Du coté des auteurs, c’est un terrain de jeu formidable, parce qu’il y a cette connivence avec les lecteurs, mais aussi parce que s’amuser à détourner les clichés peut donner lieu à des textes très créatifs et extrêmement plaisants à écrire.

Cela dit, quand les mêmes tropes sont utilisés encore et encore, sans aucune tentative d’originalité, on peut vite arriver à saturation. Mais surtout, à force d’être répété, au lieu d’être une simple histoire lue et puis oubliée, le cliché prend une valeur de vérité, on en vient à tirer des généralisations inconscientes quand on lit, dix, vingt, cent fois la même chose.

Du coup, je trouve certains clichés un peu dérangeants. Ce n’est pas le fait qu’un certain schéma soit utilisé une fois dans une histoire, mais bien le fait de le voir revenir ad nauseam, parce que ça crée une mentalité où on ne remet plus en questions certaines choses qui nous paraissent simplement naturelles.

Je te déteste… non, je t’aime

Le cliché que je veux examiner ici est celui du connard dont l’héroïne  tombe amoureuse. En soi, pourquoi pas, vous me direz, le plus intéressant dans une histoire, c’est souvent l’évolution des personnages, et quoi de plus radical comme évolution que de passer de deux personnages qui se détestent à un couple d’amoureux.
Et encore une fois, si c’était une histoire de temps en temps qui racontait ça, ça serait pas grave du tout, bien au contraire. Le problème, c’est que c’est le schéma dominant de la romance, celui qu’on retrouve presque à toutes les sauces.

Sketch_4_GQ_Couple_Fighting Lire la suite