Le point sur ma vie d’autrice

Je voulais faire un bilan en décembre ou début janvier, et puis j’ai joliment laissé le temps filer.

En 2017, j’ai traduit 6 romans et une novella.
J’ai aussi fini le premier jet de mon premier roman à moi.

Dit comme ça, on dirait que j’ai eu une année super productive. Sauf qu’en fait, mon temps passé à traduire (et aussi réviser/corriger) les livres des autres à tendance à épuiser ma créativité et me laisser très peu d’énergie pour écrire mes propres histoires. Alors certes, j’ai fini un roman, mais ces 10K manquants, c’est à peu près tout ce que j’ai réussi à écrire — avec 9K sur un autre projet qui, si je continue à ce rythme-là, mettra encore plusieurs années à aboutir.

bilan écriture 2017

Et puis en décembre, j’ai fait une rechute dans la fanfic. Rien de grave, j’en ai juste lu plusieurs les unes à la suite des autres, en mode addict qui replonge. Ça a duré quelques semaines et ça m’a fait du bien – j’avais besoin d’un peu d’escapism – et ça m’a aussi fait réaliser que la publication sur le net me manquait : le côté communauté, la proximité entre lectrices et autrices que je n’avais pas réussi à retrouver avec mes publis en maison d’édition.

Speaking of which, il faut bien admettre que publier à compte d’éditeur ne donne pas toujours les résultats qu’on aurait souhaités. Déjà du point de vue de la rémunération. Bon, entendons-nous bien : on ne devient pas auteur pour s’acheter des villas au bord de la mer, hein. Mais quand sur certains textes vous touchez à peine 2€ au bout de plusieurs mois d’exploitation, vous vous dites que pour gagner ça, vous auriez mieux fait de mettre ledit texte en libre accès sur internet, au moins vous auriez eu des lecteurs !

Et puis, sur 5 éditeurs à qui j’ai confié mes nouvelles, il y en a 3 chez qui elles ne sont plus (ou ne le seront plus dans un avenir proche) disponibles : un a fait faillite, l’autre a jugé que ce format n’était pas rentable, et un troisième doit republier le texte dans une autre collection.

Tout ça allié à des discussions passionnantes sur l’auto-édition et la nécessité pour les auteurs de récupérer un peu de poids dans la chaîne du livre m’ont poussée à de grandes réflexions sur comment et pourquoi je publiais. Alors je vais sans doute continuer à publier des textes à compte d’éditeur, mais je n’y mettrais plus toute mon énergie de façon exclusive. J’ai envie de diversifier, c’est à dire de publier aussi gratuitement en ligne, comme avant, voire d’auto-éditer certains textes, si je trouve le temps et l’énergie pour ça.

Dans cette optique, je me suis créé un compte Tipeee (vous savez, le site de mécénat participatif) qui a pour but de soutenir ma création dans son ensemble mais surtout, plus particulièrement cette année, de me permettre de publier gratuitement (sur Wattpad, notamment) une série de douze nouvelles.

Alors oui, j’étais censée en publier une par mois. Et on est fin mars, et il n’y en a qu’une en ligne. C’est que la vie s’en est mêlée.

J’ai perdu mon père mi-février, d’un cancer, bien moche et bien trop rapide.

J’ai passé plusieurs semaines chez ma mère, et entre mon propre chagrin et le sien que j’amortissais de mon mieux, autant vous dire que non seulement écrire mais aussi travailler s’est révélé à peu près impossible depuis un mois. Être freelance, c’est bien, ça permet de s’arrêter quand on en a besoin sans avoir à demander d’autorisation à quiconque. Sauf qu’ensuite, pour se remettre en selle, quand vous n’avez pas un patron et des collègues qui attendent votre retour, c’est compliqué.

Et pour l’écriture, c’est pareil. Je dois dire que ce n’est pas évident de trouver la motivation pour s’y remettre. Mais on me souffle à l’oreillette qu’il y a un camp NaNo qui commence bientôt… alors qui sait !

En tout cas, dresser ici une liste de ce que je veux faire dans les temps qui viennent, c’est un premier pas, parce que j’ai toujours eu besoin d’annoncer mes objectifs pour avoir une chance de les tenir.

En 2018, donc, je veux :

  • Retravailler et corriger mon roman
  • Écrire cette série de 12 nouvelles
  • Réfléchir sérieusement à l’auto-publication pour certains textes
  • Reprendre l’écriture de mon « Bildungsroman érotique »